Inventaire
À la découverte des archives de Villes-sur-Auzon
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Au pied du mont Ventoux et aux portes des gorges de la Nesque, Villes-sur-Auzon est le dernier village de la plaine de Carpentras, sur la route de la Haute Provence. Il n'est ni entièrement montagne, ni complètement plaine et a pour originalité de juxtaposer un relief de montagne calcaire boisée et une plaine agricole. On retiendra de Villes-sur-Auzon la multitude d’activités qui s’y sont succédées : garance, ocre, charbonnage, cerisiers, vignes, ainsi que la cave coopérative La Montagne Rouge à partir de 1929.
La recherche de l'eau pour approvisionner le village a depuis toujours préoccupé les habitants de Villes. Plusieurs sources ont alimenté la petite commune dont celle de Pignan jadis appelée Touron, ou encore celle du Jas de Peyre. Des galeries souterraines permettaient d'amener l'eau au village et d'alimenter les fontaines : la grande fontaine construite en 1783, la fontaine du Midi construite en 1818 sur l'esplanade sud est déplacée au centre du village en 1963, la fontaine du Couchant (ou Rolland) est érigée en 1837 et celle du Levant en 1843. On retrouve ces fontaines aux quatre coins du village. Comme un signe de l’importance de l’eau, en 1918 la commune de Villes a ajouté à sa dénomination le nom de l'Auzon qui irrigue le territoire.
Avec le Ventoux en toile de fond, bénéficiant d'une vue et d'un ensoleillement exceptionnels, le village de Villes-sur-Auzon a inspiré des artistes tels que René Seyssaud (1867-1952), ou encore ses cousins Paul Jean (1895-1987) et Philippe Jean (1895-1986).
Cet inventaire est la clef d’accès aux archives de Villes-sur-Auzon, qui sont librement consultables en salle de lecture des Archives départementales. Il s’accompagne d’une importante campagne de numérisation des sources historiques essentielles, en particulier l’ensemble des registres de délibérations (1565-1933), les cadastres d’Ancien Régime (1563-1688) ainsi que ceux de l’époque révolutionnaire ; ces documents viennent s’ajouter à l’offre déjà en ligne pour les registres paroissiaux et d’état civil, les recensements de population, le plan cadastral napoléonien.
Inventoriés, analysés, en partie numérisés, ce sont autant de documents uniques et précieux qui viennent témoigner du riche passé de Villes-sur-Auzon. Ils sont désormais à la disposition du public des historiens, érudits locaux ou simples curieux.