Clin d'œil
Un « Pasteurdon » de 1923
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L’affiche est richement ornée et de grandes dimensions (120 x 81 cm). Sous son titre, "La Journée de Pasteur au profit des laboratoires français" figure une longue citation de Louis Pasteur dans laquelle les laboratoires sont assimilés à des "temples de l’Avenir". Autour de deux grandes colonnes de lauriers ceintes de rubans tricolores, dix illustrations forment les insignes à la vente. Elles honorent la figure de Louis Pasteur et son travail, telle cette scène d’un enfant se faisant mordre par un chien enragé ou celle sur laquelle il est penché sur un microscope. Les insignes sont signés de Cruex, P. Albert Lauresse, Jean Béraud, Maurice Denis, G. Jouas, A. Bernard, G. Barbier, Poulbot, FC et Abel Faivre. La légende de l’affiche encourage les français à acheter ces décorations afin de soutenir "l’essor de la science nationale et assurer la sécurité du Pays". L’affiche est signée Rapin.
Cette quête, organisée le dimanche 27 mai 1923 au profit de l’Institut Pasteur, commémore le centenaire de la naissance de Louis Pasteur. Pour chaque don, le bienfaiteur se voyait remettre un insigne, ancêtre du badge actuel. Une célébration bien légitime tant les travaux du scientifique ont révolutionné le XXe siècle, dans les domaines de la biologie, l’agriculture, la médecine ou encore l’hygiène. D’ailleurs, l’institut éponyme demeure le symbole de la recherche médicale en France. Courte piqûre de rappel sur ce que la science doit à Louis Pasteur.
Le savant est chimiste de formation. À partir de 1862, ses recherches le mènent à étudier le processus de fermentation et le rôle des micro-organismes. Il jette ensuite les bases de l’hygiène corporelle et de l’asepsie. Alors qu’il poursuit ses études sur l’acidité du vin et de la bière, il met au point la méthode de pasteurisation, dont il dépose le brevet en 1865. Durant quatre années, Pasteur va œuvrer sur la maladie du vers à soie, sauvant de fait l’activité de la sériciculture. À partir de 1877, il oriente ses travaux sur les maladies infectieuses de l’homme et identifie successivement le staphylocoque, le streptocoque et le pneumocoque. Ses premières études sur la rage datent de 1880, le vaccin est mis au point en 1885. Le 14 novembre 1888, l’Institut Pasteur est inauguré grâce au succès d’une souscription internationale, pour permettre à Louis Pasteur d’étendre la vaccination contre la rage, de développer l’étude des maladies infectieuses et de transmettre les connaissances qui en étaient issues. Le père du vaccin contre la rage s’éteint le 28 octobre 1895.
Aujourd’hui, le financement de la recherche demeure un enjeu national et l’Institut Pasteur poursuit ses campagnes d’appel à contribution.