Gens de Vaucluse
Yvonne de Komornicka
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La Première Guerre mondiale avec son lot de drames puis un veuvage à 30 ans forgent la résilience et la détermination d’Yvonne de Komornicka. Ses aspects de son caractère associés à son sens des valeurs vont la pousser à s’engager rapidement dans la Résistance. D’abord sur sa terre de naissance dans les Vosges où elle organise un réseau d'évasion pour les prisonniers blessés. Puis en 1941 dans le Vaucluse qu’elle a rejoint avec ses trois filles suite à une dénonciation. Là, sous couvert d’un travail au bureau d’aide sociale de la ville d’Avignon, elle devient chef du mouvement clandestin Combat sous le nom de Kléber, jusqu'à son arrestation par la Gestapo en octobre 1943, sur dénonciation pour la deuxième fois.
Le sort d’Yvonne de Komornicka semble scellé, elle est déportée dans le camp de concentration de Ravensbrück réservé aux femmes. Torturée, victime d’expériences médicales et condamnée à mort parce que marquée du nom de code « Nuit et Brouillard », elle survit pourtant. Libérée en 1945, elle retrouve enfin ses filles. La patrie l'honore en 1946 avec la Croix de guerre et en 1948 avec la légion d'honneur. Elle s’éteint à Avignon le 31 octobre 1994.
Des archives familiales, les archives départementales de Vaucluse conservent uniquement quelques reproductions mais elles disposent en revanche de beaux témoignages sonores d’Yvonne et Christiane de Komornicka enregistrés en 1978 et en 1979 (accessibles en salle de lecture sous la cote 3 AV 1-4).
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