Résister pour libérer

La Résistance, mieux organisée et galvanisée par le débarquement de Normandie, gagne en efficacité.

Malgré les représailles ennemies, les maquis poursuivent leurs actions contre l’armée d’occupation. Les attaques aériennes des alliés, les débarquements de Normandie le 6 juin et de Provence le 15 août portent l’estocade aux velléités belliqueuses des troupes allemandes qui battent progressivement en retraite.

Le 27 mai 1944 est un jour tragiquement meurtrier dans l’histoire locale : un bombardement allié fait plus de 500 morts sur la seule ville d’Avignon. Durant l’été 44, d’incessants raids aériens font pleuvoir des obus sur la cité des papes et la cité des princes afin de détruire les ponts, les installations ferroviaires et les terrains d’aviation. Le 21 août marque le début de la débâcle des forces d’occupation. Le jour suivant, Apt est libérée. Le 25, c’est au tour d’Avignon puis de Carpentras. L’euphorie gagne le pays.

Les articles du journal Debout la France exhortent les Vauclusiens à lutter au côté des Forces Françaises de l’Intérieur (F.F.I.) et dénoncent les crimes de la milice et de la Gestapo. Le général Azan, commandant de la subdivision militaire d’Avignon invite la population à restituer leurs armes ainsi que celles laissées par l’armée allemande auprès de l’armée et des brigades de gendarmerie. Seuls les membres des F.F.I. sont autorisés à circuler armés dans le département. 

Jean Garcin, alias le commandant Bayard, participe à la libération de la France. À la tête des Groupes francs de Vaucluse et des Bouches-du-Rhône, Bayard est nommé inspecteur régional des FFI après le débarquement de Provence. 

Figure illustre du département, il aura après-guerre plusieurs mandats électifs : maire de Fontaine-de-Vaucluse, conseiller général du canton de L'Isle-sur-la-Sorgue, et président du Conseil général de Vaucluse de 1970-1992. En 1957, il est fait officier de la Légion d’honneur.

 

 

 

 

 

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