Premiers jours

Au stalag, en premier lieu ont été internés des prisonniers polonais puis des Belges et des Français. À la capitulation de la France, il a été théoriquement convenu de favoriser les conditions de détention des soldats français.

À leur arrivée au stalag fin juin 1940, les prisonniers sont recensés par les soldats de la Wehrmacht. Ils déclinent leur état civil, leur profession, et remettent aux surveillants le peu d’argent restant en leur possession. Le deuxième jour, quelques maigres fournitures et vêtements à l’unité leur sont attribués mais ils se voient privés de rasoir. Le 3e jour, c’est le triptyque obligatoire du prisonnier : douche, désinfection, tonte pour lutter contre la vermine.

Robert Roger, matricule 19 195 du stalag IB, est affecté à la tente 17 puis à la baraque n°2. Séparé de ses camarades du 112e R.I.A., il fait rapidement la connaissance d’autres Français ainsi que de Polonais à l'attitude bienveillante. Il dort dans un baraquement à même le sol avec sa pauvre capote militaire en guise de couverture, glacière la nuit, fournaise le jour. Les conditions sanitaires calamiteuses et la nourriture exécrable lui causent très rapidement la dysenterie. Nombre de ses compagnons d'infortune décèdent d'ailleurs du typhus.