Cruelles nuits de la lecture

On pourrait s’étonner qu’un service d’archives s’associe à cette manifestation, plutôt qu’une bibliothèque, pourtant la lecture y est omniprésente. Pour preuve, il reçoit des lecteurs, qui lisent des documents dans une salle de … lecture.

On pourrait aussi arguer que les archives constituent assurément les sources de l’histoire, qu’elles sont matière à interpréter le passé mais que ces documents bruts, parfois austères, à la roideur toute administrative n‘invitent pas à l’écriture de romans, récits et autres genres littéraires. Or, de ces documents surgissent des vies, des événements, des épisodes de l’histoire. Comment ne pas y trouver matière à raconter une histoire, des histoires ?

Un parti pris de valorisation et de démocratisation de l’univers des archives que le service a adopté en organisant dès 2005 des lectures d’archives in situ. Également présentes au Festival de polar de Villeneuve-lès-Avignon en 2017 et 2018, les archives de Vaucluse ont imaginé des lectures à partir de huit faits divers vauclusiens extraits des archives judiciaires, de la Révolution à 1937. Ces affaires font depuis l’objet d’une exposition itinérante intitulée Cruelles Archives !

C’est l’un de ces faits divers que nous vous proposons d’écouter pour les Nuits de la lecture : Une éphémère évasion. Été 1937, un trio de bandits croupit à la prison d’Avignon. Leur chef prépare minutieusement leur évasion. Ils parviennent à s’extraire de l’imposant bâtiment quelques jours. Mais à quel prix ?

Ouvrez grand vos yeux et vos oreilles, les archives ont aussi des histoires à raconter…