Le film de la conférence "Ce que l’archéologie révèle du Palais…"

Devant un auditoire attentif et passionné, la première partie de l’intervention s’est attachée à dérouler une chronologie illustrée de plus de deux décennies de travaux entrepris par le service archéologie dès la fin des années 1990. Les études sur les différents bâtiments qui composent l’imposant édifice ont pu compter sur une formidable documentation qui tient aux multiples occupations du bâtiment, de la présence pontificale à celles des archives départementales. Le palais, déserté par les vice-légats à la Révolution, remplit au XIXe siècle une double fonction : il est à la fois prison départementale et caserne militaire. Ce sont précisément les archives du génie militaire qui ont permis d’étayer les nombreuses transformations observées par les équipes.

Le deuxième volet de la conférence a présenté trois découvertes récentes, documentées ici par les comptes de construction de la Chambre apostolique. Des étuves avec leur système de chauffe datant de 1335, sont révélées lors de la restauration de la Tour du Pape et de la Tour de la Garde-robe entre 2017 et 2019. Quant à la dernière restauration, achevée en 2024, elle éclaire d’un jour nouveau la chapelle de Benoît XII et l’aile des Familiers, côté cloître, que nous vous invitons à découvrir.

La conférence de Jean-Marc Mignon et Jérémy Taulier fait bien sûr la part belle au monument consacré “plus grande construction gothique du Moyen Âge”, mais les deux archéologues départementaux ont aussi eu à cœur de mettre à l’honneur l’archéologie du bâti. Cette discipline, basée sur l’étude des élévations, progresse à grand pas grâce à la technologie. La photogrammétrie et le scan 3D sont aujourd’hui des auxiliaires indispensables, en complément des archives, dont les traces écrites demeurent essentielles à la recherche.

Le Palais des Papes continuera à être scruté, sondé, analysé pour livrer, au gré des explorations, de nouveaux secrets.