Au plus ancien
Grottes ou falaises bien exposées, les sites propices à leur installation ne manquent pas…en Vaucluse, l’exemple le plus connu est le fameux « Rocher de Cire », qui surplombe les gorges de la Nesque, dont les parois auraient abrité des colonies d’abeilles, et où les traces jaune ocre qui marbrent la pierre seraient à l’image de coulées de cire. C’est du moins l’explication reprise par Mistral dans Calendal, grand poème épique publié en 1867, dont le héros va dénicher les abeilles installées dans l’inaccessible Rocher de Cire pour y dérober miel et cire amoncelés et briller ainsi aux yeux de sa Dame, Esterelle.
La plus ancienne représentation iconographique des relations entre les humains et les abeilles date du Néolithique* (9 000 ans avant JC), mais dans les documents d’archives, cette pratique agricole est attestée seulement depuis le Moyen Âge. Et pour illustrer cette activité agricole pas comme les autres, il faut en rechercher la présence au sein de sources d’archives diverses, parfois inattendues, souvent rares et dispersées.
* Il s’agit d’une peinture découverte en 1924 dans une grotte près de Valence, en Espagne, qui représente une silhouette humaine ( féminine ?), devant une anfractuosité de rocher, sur des cordes ou des lianes, porte un panier pour y déposer des rayons de cire ; les abeilles volent autour.